Comme vous pouvez le constater, les fibres naturelles (coton, rayonne et laine) fournissent le niveau le plus élevé d'absorption. C'est la raison précise de leur confort. Les matériaux que nous portons en contact avec la peau sont plus confortables avec du fil composé de fibres absorbantes. La rayonne, cependant, montre une affinité si élevée avec l'eau qu'elle tend à ne pas la laisser s'évaporer de ce fait éliminant le gain de confort. Il y a par contre des moyens artificiels pour changer le comportement d'un fil dans le but d’imiter la sensation confortable du coton. Bien qu'il ne soit pas possible pour le nylon, le polyester ou l'acétate d’atteindre le niveau d'absorption du coton, des traitements existent pour les rendre très hydrophiles pour maximiser l'effet de transmission d’eau. Cet effet est obtenu en augmentant l'affinité entre le fil et l'eau créant un mouvement de l'eau dans tout le tissu dans chacune des trois dimensions. Ainsi, une goûte de transpiration se dissipe plus rapidement sur une plus grande surface de tissu et s’évapore loin de la peau plus rapidement. Se sentir bien au sec résulte d’une évaporation rapide de transpiration qui donne une sensation de confort similaire à celle d’un chandail de coton. L'évaporation élimine non seulement l’humidité à la surface de peau mais procure aussi un effet de refroidissement en raison de la dépense de calories (énergie calorifique) que produit le passage de l’état liquide à gaz de l’eau. Difficile de définir la sensation de confort scientifiquement, mais on l'identifie généralement à une sensation d’être au sec, la douceur (peu abrasif) et la souplesse, soit les trois piliers du confort. En dépit des résultats que vous avez vus sur la table ci-dessus, une fois le fil tissé ou tricoté dans un tissu il peut absorber des niveaux d'humidité au delà de la valeur théorique. Les interstices entre les fils fournissent leur part de rétention d'eau. Ceci est particulièrement vrai avec la laine qui est un fil très pelucheux qui, une fois transformé en un tissu créée des millions d'emplacements avec la capacité de retenir l'eau. Maintenant, que pouvons-nous dire de l'adsorption avec un «d»? Le mot adsorption a été introduit dans le but d’illustrer le concept d’«absorption chimique» qui se produit quand une substance est prise soit dans des nanopores (pores de dimension de 1X10-9 m ) ou sur la surface d'un substrat par faible énergie (liaisons de Van der Waal). C'est le principe utilisé pour le filtre de charbon activé où des milliards de pores minuscules nettoieront les contaminants d’un fluide qui passe. Ces contaminants peuvent être extraits assez facilement par un processus de vapeur. Plus on essaie d’expliquer la différence entre absorption et adsorption, plus on s’aperçoit que les deux concepts sont en fait très semblables. La différence principale est que l'adsorption se rapporte au piégeage de substances à une échelle nanométrique. Ainsi, vous pourrez maintenant enlever le mot adsorption de votre vocabulaire et employer seulement absorption pour exprimer la capacité de retenir un liquide dans une structure.
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