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La Culotte : une courte histoire des dessous féminins

Les Égyptiens, une des civilisations connues les plus anciennes, ne se préoccupaient pas des sous-vêtements. En fait, ils ne portaient presque aucun vêtement du tout. Même les pharaons et les reines rejetaient l’idée d'une double couche d'habillement. Les domestiques féminins (ou esclaves) portaient simplement ce que nous appelons aujourd'hui un «string». Évidemment, le climat chaud a joué un rôle dans cette préférence. Pendant la même période, de 3000 av. J.C. à l’an 0 dans les climats nordiques, les civilisations étaient soit embryonnaires soit non existantes. Le textile n'était pas encore populaire, les peaux constituaient alors la matière première pour la fabrication de vêtements. Parmi les personnes de la Méditerranée, jusque à 50 av. J.C., les vêtements étaient plus un indice de classe sociale plutôt que d'un sentiment de décence, ainsi les sous-vêtements pour femmes étaient considérés inadéquats.

Après que la chute de l'empire romain occidental, autour de 500 ap. J.C., l'Europe s’est redéfinie et les sous-vêtements n'étaient pas une priorité. Pendant les âges sombres de l’humanité, les chefs religieux exigeaient le recouvrement du corps de la tête aux pieds. Les attributs sexuels étant réprimés et cachés de la vue publique. Jusqu'à la fin du 19e siècle, il était normal de prendre un bain avec ses sous-vêtements pour éviter toutes tentations. En dépit des règles sociales strictes imposées par le christianisme, le concept de sous-vêtements n’assurait pas beaucoup de protection pour l'intimité dans ces années là. Cet extrait d’Histoire imprévue des dessous féminins le résume tout à fait bien: «Du 12e au 19e siècle (...) pendant qu'il (homme) était scellé dans un système fermé, elle flottait nu dans un système ouvert, vulnérable au vent, à l'indiscrétion, à une chute soudaine, à un mouvement faux ou à une action imprudente même si volontaire.» (1)

Avec la sophistication de la garde-robe au cours du Moyen Âge, particulièrement pour la classe aristocratique, la nécessité de maintenir les vêtements exubérants protégés contre les odeurs, la sueur ou autres fluides peu appréciés a rendu l'utilisation de sous-vêtements pratiques. L'avantage supplémentaire de protéger la peau contre l'irritation de la laine ou même de la menace du métal ne devait pas être négligé. (2)

Pour la population générale, les sous-vêtements tout au long de la période de la Renaissance, commençant au milieu du 16e siècle, consiste simplement une robe longue portée sous l’habillement.

Pour les femmes, les pantalons étaient totalement interdits en tant qu'habillement externe; ce privilège était réservé aux hommes. Jeanne d'Arc, en 1431, n’a pas été condamnée pour ses activités militaires contre l'armée anglaise, mais pour les vêtements d’hommes qu’elle portait. L’Inquisition clamait qu'un hérétique ne pouvait pas être brûlé pour une première offense. Commodément, elle a prétendument persisté à porter des vêtements pour hommes même en prison où elle a refusé de s’habiller en femmes (qui lui a fournit des vêtements reste un mystère) devenant de ce fait une hérétique récidiviste. Elle a donc été condamnée aux flammes en toute légalité. Cette croyance a aussi été transposée à l'usage caché. Les Français avaient déjà pris la tête de la mode quand, après la Révolution, les femmes ont lentement commencé à porter de long sous pantalons, un changement bienvenu pour les femmes qui ont soudainement gagné plus de liberté de mouvement. Tout de même, la grande majorité des femmes ont porté la chemise sous leur habillement pour la majeure partie du 19e siècle. Une bonne idée prend parfois du temps avant de se répandre.

Avec les siècles se défilant, les sous-vêtements gardèrent leur fonction initiale. Au 18e siècle, les tissus étaient plus raffinés, soie et lacet dans les sous-vêtements étaient synonyme de succès. Avec le 19e siècle, l'ère impérialiste, les sous-vêtements sont devenus beaucoup moins spectaculaires. L'évolution principale de l'ère Victorienne de la période impérialiste française (1800-1840) et à la première partie du 20e siècle était essentiellement une question d’ajustement. Des robes ou pantalons longs amples et relâchés aux conceptions fortement ajustées, le rôle des sous-vêtements était limité à celui d'un article pratique et consistait en une prison pour le corps jusqu’après la Deuxième Guerre mondiale quand les femmes ont pris la charge du monde de la mode. Les sous-vêtements ont cessé d'être connus comme étant «tabou».

Note 1:Histoire Imprévues des dessous féminins, Ed. Herscher, Paris 1986.
Note 2: Alison Carterm - Underwear, The Fashion History Ed. Drama book publishers, 1992.


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