La fourrure (peaux) : faits intéressants...
Bien que les Français et les Anglais n'aient pas trouvé de l’or dans l’exploration du Canada, les pelleteries ont su convoiter leur intérêt pour ce vaste territoire austère si loin de chez eux. Au commencement, l'attrait principale était la population de castor qui maintenait les Européens au chaud et élégants. Les chapeaux de fourrure faisaient fureur pour les amateurs de la mode européenne et la fourrure de castor constituait une excellente matière première grâce à sa nature très serrée, quoique souple, qui gardait sa forme beaucoup mieux que d'autres types de fourrure. D'autres mammifères sont devenus les victimes de la mode européenne tels que la loutre, le lynx, la marmotte, le renard, le loup et le célèbre vison.
Comme la soie de l'orient, la fourrure aux 17e et 18e siècles était une opération lucrative. En 1665, le lieutenant général du roi a établi une liste de prix pour contrôler l'inflation et l'exploitation abusive des indigènes. Par exemple, une peau de castor s’échangeait contre 2 haches ou épées, 2 livres de poudre, 4 onces de fil ou 8 couteaux. Un indigène vendant 6 peaux de castor obtenait en échange 1 couverture ou 1 baril de maïs ou 1 pistolet. *
La plupart des animaux chassés ou élevés pour leurs peaux sont des mammifères, puisque seuls les mammifères sont couvert de fourrure. Une fois rasé, la peau devient du cuir. L'homme de Néanderthale utilisait le cuir à bon escient dans l'habillement sans pour autant coudre quoi que ce soit. La couture est venue seulement avec l’Homo Sapiens (notre espèce jusqu’à ce jour) et le perfectionnement des outils.
Pour des climats plus froids, la fourrure est laissée sur la peau pour augmenter le facteur d'isolation. Le même principe est employé de nos jours pour les matériaux isolants légers puisque l'objectif est de fournir une couche d'air immobile près du corps.
En dépit des avantages obtenus par la peau/fourrure d’animal pour l'industrie du vêtement, aucun ne possède d’aspects d'absorptivité qui favoriserait une utilisation de sous-vêtements.
* Réf : Le Québec Héritage et Projets Édition HWR, Jean
François Cardin
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